La peur de voler affecte le jet privé et de ligne

  • les passagers des jets privés ou de ligne sont moins nombreux à cause de la peur de voler
  • la peur de voler est compréhensible, mais devrait être atténuée par les statistiques sur les accidents d’avions
  • les faits démontrent que les avions sont beaucoup plus sûrs que les voitures
  • le danger de mort est des dizaines de fois plus élevé pour chaque kilomètre parcouru en voiture

Même si c’est difficile de quantifier combien la location de jet privé et les vols de ligne subissent une diminution d’usagers à cause de la peur de voler, c’est sur que celle-ci provoque une diminution de passagers loin d’être négligeable.

Les raisons de la peur de voler sur le jet privé ou de ligne

Pieds sur terre contre suspension dans l’air

Sûrement la racine de la peur de voler, le facteur plus important est probablement la crainte de tomber au sol. Une panne de moteur, une intempérie violente, la foudre, une erreur de pilotage peuvent faire écraser au sol un avion, alors que les mêmes accidents on peu de conséquences en voiture, hormis les erreurs graves de conduite. On oublie que la très grande majorité des accidents de voiture ont lieu à cause des crashes entre véhicules. Qui plus est, un léger écart de trajectoire peut se révéler fatal en voiture, alors qu’un avion, même un virage ne présente pas de danger particulier. la probabilité de collisions avec un autre avion ou objet volant est d’ailleurs infime en avion.

La peur exagérée d’une attaque terroriste

Même dans les pays où le terrorisme n’a jamais provoqué des victimes, comme l’Italie, surtout après le 11 septembre 2001, tous les sondages d’opinion placent la crainte d’une attaque terroriste en tête des préoccupations des citoyens, a fortiori lorsqu’il s’agit de prendre un jet de ligne. À cet égard, un jet privé est beaucoup plus rassurant, le risque d’une attaque terroriste y étant dérisoire.

L’influence négative des médias

Alors que chaque jour, dans un pays comme la France, plus de 12 personnes meurent dans des accidents de voiture (sans compter les blessés), voire presque une centaine aux Etats-Unis, les médias n’en parlent guère. Lorsqu’il y a un accident d’avion, même dans un pays très éloigné et en voie de développement, comme celui du Boeing 737 Max éthiopien en 2019, les médias de toute la planète en font leur principale information. Cela augmente de manière grossièrement exagérée la perception publique de la dangerosité des avions. Il en va de même lorsque un jet privé subit un accident, même sans conséquence pour les passagers lorsqu’ils sont des célébrités. combien de fois on a eu des titres du style « le chanteur tel a eu une grosse frayeur lorsque son jet privé a été secoué par le vent à l’atterrissage ».

Décollages et atterrissages

Ces deux phases du vol présentent bien des motifs de faire peur. En effet, la plupart des accidents d’avions ont lieu pendant l’atterrissage et le décollage. Au décollage, l’accélération est assez impressionnante, et le vrombissement des moteurs ne peut qu’accroître la nervosité. Une visibilité réduite à cause des conditions météorologiques, ou pire encore, la neige et le verglas suscite des craintes mêmes chez les plus tranquilles. À l’atterrissage, en sus des problèmes météorologiques, les erreurs de pilotage sont beaucoup plus fréquents qu’en vol, et il est naturel de craindre que l’avion ne s’écrase au sol, surtout en cas de vent. Rien de semblable doit être enduré lors d’un voyage voiture.

Claustrophobie

Même si on est pas claustrophobe, le fait d’être enfermé dans un tube de métal avec des fenêtres et des portes étroites et fermées, sans possibilité aucune de sortie, provoque bien des frissons mêmes chez les individus normalement assez courageux.

La crainte d’une panne de moteur

Le fonctionnement difficile à comprendre des moteurs à réaction, la crainte qu’il puissent aspirer des oiseaux, ou alors trop de grêle ou de neige, le simple fait qu’un avion tombe au sol en cas de panne de ses moteurs justifient bien des craintes.

Statistiquement, les pannes mécaniques des moteurs à réaction et des Turboprops sont des centaines de fois moins fréquentes que celle des moteurs de voitures, surtout par rapport aux kilomètres parcourus. Il suffit de songer aux faits qu’un moteur jet en moyenne à une durée de plus de sept ans de vol interrompu 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, normalement étalée sur une trentaine d’années. A vrai dire, il y a eu plusieurs cas des jets qui ont réussi à atterrir sans blesser aucun passager même en cas de panne de tous les moteurs en vol. En cas de défaillance des moteurs, un jet perdrait un mètre d’altitude pour chaque 10 mètres planés en longueur, ce qui lui permet d’atteindre n’importe quel aéroport à moins de 100 km de distance. Un jet bimoteur, privé ou de ligne, peut voler sans problème majeur en cas de défaillance dans seul de ses moteurs.

Les statistiques des accidents létaux démontrent que les avions sont presque 100 fois plus sûrs que les voitures

En 2019, il y a eu 283 fatalités sur toute la planète à cause des accidents d’avions (source). Même si cela ne concerne que les avions de ligne, et non pas les jets privés pour lesquels on n’a pas des statistiques, on peut estimer les fatalités liées aux accidents de jet privé à quelques dizaines tout au plus. Rien qu’en France, en 2019, plus de 4000 personnes ont perdu la vie à cause des accidents de voiture. Ils furent plus de 30 000 aux États-Unis, contre aucun décès lié aux accidents d’avions. Certes, on l’utilise la voiture beaucoup plus que l’avion, mais avec ce dernier on parcourt énormément plus de kilomètres par voyage. En l’absence de statistiques officielles, même si l’on estime que chaque habitants de la planète parcourt en moyenne cinq fois plus de kilomètres en voiture qu’en avion, ce dernier cause des dizaines de fois moins d’accidents par kilomètre/passager.

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