Pourquoi l’avion est la manière plus sûre de voyager

Il y a encore un certain nombre d’individus sur cette planète, proche de 10 %, qui refuse de prendre l’avion car ils ont peur de mourir dans un accident. En réalité l’avion est de loin le moyen de transport le plus sûr.

Les statistiques des accidents de voyage ne laissent pas de doute.

Par exemple, en 2016, il y a eu plus de 5.000 morts à cause des accidents de la route rien qu’en France, et plus de 10.000 blessés graves. Dans la même année, il y a eu 325 morts sur toute la planète à cause des accidents d’avions, résultant de 19 crashes. Dans cette année, il y a eu environ 35 millions de vols, pour plus de 70 milliards de kilomètres parcourus, si l’on calcule une moyenne de 2.000 km par vol au bas mot. La plupart des accidents avaient eu lieu en dehors de l’Europe et des États-Unis. L’on calcule que chaque européen a une possibilité sur 6.000 de mourir dans un accident de voiture, alors que ses possibilités de mourir dans un accident d’avion sont moins de 1/10.000.000. Il est plus probable d’être frappé par la foudre que de mourir dans un accident d’avion.

Au total, on peut calculer environ quatre morts pour chaque 100 milliards de kilomètres parcourus en avion.

Les progrès de la mécanique

En effet, aujourd’hui les avions sont plus sûrs que dans les années 60 et 70, où il y avait 10 fois plus d’accidents par nombre de vols qu’aujourd’hui. Non seulement la technologie a été améliorée, mais aussi les protocoles de sécurité, le contrôle du trafic aérien, les systèmes radars, les mécanismes de détection des problèmes mécaniques sur les avions.

Les ailes des avions sont beaucoup plus flexibles, et peuvent se plier à 90 dégrées avant de se casser.

Des moteurs jets beaucoup plus fiables

Moteur à feu du Boeing 777-200
Moteur à feu du Boeing 777-200

Les moteurs jets sont testés contre les objets qui pourraient être aspirés par leur turbine, par exemple les oiseaux. Ils sont conçus de manière que, même en cas d’incendie en vol, l’avion peut atterrir, même avec un seul moteur ou avec tous les moteurs qui ne fonctionnent plus. Ce fut le cas pour les Boeing 777 qui avaient décollé de Denver le 20 février de cette année. Malgré un moteur complètement brûlé durant le vol, il a pu atterrir en toute sécurité. Quelques années plus tôt, un Airbus A320 avait atterri son moteur dans la rivière Hudson à New York, et un autre avait atterri dans son champ de maïs en Russie, toujours avec les deux moteurs complètement éteints.

Sans compter le fait qu’un moteur jet est consiste en une turbine rotative, qui a beaucoup moins de vibrations et d’à-coups qu’un moteur à pistons, et de ce fait dure en moyenne l’équivalent de huit années de fonctionnement 24 heures sur 24. En effet, la très grande majorité des accidents d’avions privés concerne des petits avions à pistons, beaucoup moins des jets privés ou des Turboprops.

Des accidents moins graves

Aujourd’hui, la possibilité de survivre un accident d’avion est de 95 %, beaucoup plus élevée que par le passé, grâce au système de sécurité, aux équipements anti incendie des aéroports, etc.

La menace du terrorisme est surestimée

Hormis les fameuses attaques terroristes du 11 septembre 2000, le nombre d’accidents d’avions dus au terrorisme dans les deux dernières décennies peut-être compté avec les doigts d’une main, et il n’y a eu aucun accident majeur. La résonance médiatique donnée à chaque attaque terroriste, même s’il ne concerne pas des avions, amplifie les craintes du public lorsqu’il s’agit de prendre un avion.

L’un des détournements d’avions les plus tristement célèbres avant le 11 septembre était le vol TWA 847, dans lequel des terroristes du Hezbollah ont détourné un avion reliant Athènes à Rome, recherché des passagers portant des noms «à consonance juive» et forcé une prise d’otage de deux semaines à un aéroport à Beyrouth.

Mais pour aussi horribles et impardonnables que soient des actions comme celles-ci, le risque réel de terrorisme est aujourd’hui négligeable et a chuté de façon spectaculaire depuis le 11 septembre en raison des changements dans la sécurité et la construction des avions (par exemple, des portes de cockpit améliorées).

Depuis plus de 20 ans depuis le 11 septembre, il n’y a eu «que» 50 détournements d’avions, dont aucun aux Etats-Unis ni en Europe.

Il y avait 674 passagers sur les vols affectés par des activités terroristes au cours de cette période, contre environ 7 015 630 000 passagers.

 

 

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